04.02.07
Réponse
L’histoire étant franco-française, je continue le blog en Français pour le moment.
Je suis content de l’avalanche de réactions. Elle prouve que le sujet intéresse, que les gens se passionnent, que le sujet est passionnant et je suis d’accord avec tous ceux qui se passionnent.
Je suis aussi content que toutes les réactions ne nous traînent pas systématiquement dans la boue (bien qu’un certain nombre le fassent manifestement avec un certain plaisir).
Il y en a même qui nous soutiennent. Je peux leur dire sincérement que ça me va droit au coeur et ça va droit au coeur des employés de Mandriva et de ses contributeurs qui bossent dur pour réussir.
Je continuerais à me battre pour Mandriva en utilisant l’argument de la proximité. Tous les pays le font et il serait ridicule de faire de l’angélisme en la matière. Surtout, mon objectif est simple, je veux faire réussir Mandriva, pour le bienfait de ses clients, de ses utilisateurs, de ses actionnaires et de ses employés.
Avant de publier la lettre ouverte, j’ai parlé à beaucoup de gens, j’ai consulté mes amis. J’ai d’abord pensé que d’autres que moi devaient être les portes-parole et pourraient sonner le tocsin pour Mandriva. Donc j’ai demandé à mes amis de faire un document public de soutien à Mandriva et d’interpeller l’Assemblée. Tout le monde voulait aider. Mais quand il s’est s’agi de passer à l’acte, tous avaient une bonne raison de ne pas le faire : des principes qui leur interdisaient de dire ceci ou cela. Ils m’ont tous dit « on est vraiment avec toi, on veut vraiment t’aider, mais on ne peut rien faire ». Je ne leur en veux pas.
Alors j’ai décidé d’y aller seul et de sortir mon document. Je l’ai fait circuler auprès d’un certain nombre de personnes. On m’a tout de suite dit il ne faut pas dire ceci, ni cela, ni critiquer ceci, ni critiquer cela. J’ai rapidement arrêté la circulation et fini le document tranquillement.
Je reste impressionné par le contraste entre la retenue de mes amis et la violence de certaines des réactions au blog, Il semble clairement que d’autres n’ont pas eu de problème à parler haut et clair.
Cela doit faire partie de la culture. Récemment, un « ami » à nous, qui bosse dans les locaux de Mandriva, se fend de plusieurs pages sur son blog pour expliquer en quoi (je résume) Mandriva c’est nul et Ubuntu c’est génial. Son document est assez long et assez fouillé, donc ça a du lui prendre du temps. Je lis ça, et ma première réaction est de me demander pourquoi il a pondu un truc pareil. Je descends donc un étage et je lui demande et il me répond avec un grand sourire qu’il a fait ça pour nous aider. Je crois un moment qu’il dit ça ironiquement, mais non, il est complètement au premier degré : il a vraiment fait ça pour nous rendre service. Ça m’a rappelé le dicton « with friends like you, who needs ennemies? »
La lecture des commentaires m’a donné envie de clarifier quelques points. Dans les prochains jours, je voudrais expliciter quelques points, notamment le modèle économique de Mandriva, n’étant pas convaincu que ceux qui le critiquent le connaisse vraiment, et les autres acteurs économiques comparables et quelques faits concrets sur eux.